Waste of Paint - Bright Eyes

I have a friend, he’s mostly made of pain

He wakes up, drives to work and straight back home again

He once cut one of my nightmares out of paper

I thought it was beautiful, I put it on a record cover

And I tried to tell him he had a sense

Of color and composition so magnificent

And he said, «Thank you, please

But your flattery

It’s truly not becoming me

Your eyes are poor, you’re blind you see

No beauty could have come from me

I’m a waste

Of breath, of space, of time»

I knew a woman, she was dignified and true

Her love for her man was one of her many virtues

Until one day she found out that he had lied

And decided the rest of her life from that point on would be a lie

She was grateful for everything that had happened

And she was anxious for all that would come next

But then she wept, what did you expect?

In that big old house with the car she kept

And, «Such is life,» she often said

With one day leading to the next

You get a little closer to your death

Which was fine with her, she never got upset

And with all the days she may have left

She would never clean another mess

Or fold his shirts or look her best

She was free

To waste away alone

Last night, my brother he got drunk and drove

And this cop he pulled him off to the side of the road

And he said, «Officer, officer, you’ve got the wrong man

No, no, I’m a student of medicine, a son of a banker, you don’t understand»

The cop said, «No one got hurt, you should be thankful

And your carelessness, it is something awful

And no, I can’t just let you go

And though your father’s name is known

Your decisions now are yours alone

You’re nothing but a stepping stone

On a path

To debt, to loss, to shame»

The last few months I’ve been living with this couple

Yeah, you know the kind who buy everything in doubles

Yeah, they fit together like a puzzle

I love their love, and I am thankful

That someone actually receives the prize that was promised

By all those fairy tales that drugged us

And still do me, I’m sick, lonely

No laurel tree, just green envy

Will my number come up eventually?

Like love’s some kind of lottery

Where you scratch and see what’s underneath

It’s sorry, just one cherry

I’ll play again, get lucky

So now I hang out down by the train’s depot

No, I don’t ride, I just sit and watch the people there

They remind me of windup cars in motion

The way they spin and turn and jockey for positions

And I want to scream out that it all is nonsense

And their life’s one track and can’t they see it’s pointless?

But just then my knees give under me

My head feels weak and suddenly

It’s clear to see it’s not them but me

Who’s lost my self-identity

And I hide behind these books I read

While scribbling my poetry

Like art could save a wretch like me

With some ideal ideology

That no one could hope to achieve

And I’m never real, it’s just a sketch of me

And everything I’ve made is trite and cheap

And a waste

Of paint, of tape, of time

So I park my car down by the cathedral

Where the floodlights point up at the steeples

Choir practice is filling up with people

I hear the sound escaping as an echo

Sloping off the ceiling at an angle

When the voices blend they sound like angels

I hope there’s some room still in the middle

But when I lift my voice up now to reach them

The range is too high way up in heaven

So I hold my tongue, forget the song

Tie my shoes, start walking off

And try to just keep moving on

With my broken heart and my absent God

And I have no faith but it’s all I want

To be loved, and believe

In my soul, in my soul

J'ai un ami, il est surtout fait de douleur

Il se réveille, se rend au travail en voiture et rentre directement chez lui

Une fois, il a découpé un de mes cauchemars dans du papier

Je pensais que c'était beau, je l'ai mis sur une pochette de disque

Et j'ai essayé de lui dire qu'il avait un sens

De couleur et de composition si magnifiques

Et il a dit : "Merci, s'il vous plaît

Mais ta flatterie

Ça ne me va vraiment pas

Tes yeux sont pauvres, tu es aveugle tu vois

Aucune beauté n'aurait pu venir de moi

je suis un déchet

Du souffle, de l'espace, du temps »

Je connaissais une femme, elle était digne et vraie

Son amour pour son homme était l'une de ses nombreuses vertus

Jusqu'au jour où elle a découvert qu'il avait menti

Et a décidé que le reste de sa vie à partir de ce moment serait un mensonge

Elle était reconnaissante pour tout ce qui s'était passé

Et elle était anxieuse pour tout ce qui viendrait ensuite

Mais ensuite elle a pleuré, à quoi vous attendiez-vous ?

Dans cette grande vieille maison avec la voiture qu'elle gardait

Et, « Ainsi va la vie », disait-elle souvent

Avec un jour menant au suivant

Vous vous rapprochez un peu plus de votre mort

Ce qui lui convenait, elle ne s'est jamais fâchée

Et avec tous les jours qu'elle a peut-être laissés

Elle ne nettoierait jamais un autre gâchis

Ou plier ses chemises ou lui donner le meilleur d'elle-même

elle était libre

Dépérir seul

Hier soir, mon frère s'est saoulé et a conduit

Et ce flic, il l'a emmené sur le bord de la route

Et il a dit : "Officier, officier, vous vous êtes trompé d'homme

Non, non, je suis étudiant en médecine, fils de banquier, tu ne comprends pas »

Le flic a dit : "Personne n'a été blessé, tu devrais être reconnaissant

Et votre insouciance, c'est quelque chose d'horrible

Et non, je ne peux pas te laisser partir

Et bien que le nom de ton père soit connu

Tes décisions maintenant n'appartiennent qu'à toi

Tu n'es rien d'autre qu'un tremplin

Sur un chemin

S'endetter, perdre, avoir honte »

Ces derniers mois, j'ai vécu avec ce couple

Ouais, tu sais le genre qui achète tout en double

Ouais, ils s'emboîtent comme un puzzle

J'aime leur amour et je suis reconnaissant

Que quelqu'un reçoive réellement le prix promis

Par tous ces contes de fées qui nous ont drogués

Et fais-moi encore, je suis malade, seul

Pas de laurier, juste de l'envie verte

Mon numéro finira-t-il par apparaître ?

Comme si l'amour était une sorte de loterie

Où tu grattes et vois ce qu'il y a en dessous

C'est désolé, juste une cerise

Je rejouerai, j'aurai de la chance

Alors maintenant, je traîne près du dépôt du train

Non, je ne monte pas, je juste m'asseoir et regarder les gens là-bas

Ils me rappellent des voitures mécaniques en mouvement

La façon dont ils tournent et tournent et jockey pour les positions

Et je veux crier que tout cela n'a aucun sens

Et leur vie est une piste et ne peuvent-ils pas voir que c'est inutile?

Mais juste à ce moment-là, mes genoux cèdent sous moi

Ma tête est faible et soudain

Il est clair que ce n'est pas eux mais moi

Qui a perdu mon identité

Et je me cache derrière ces livres que j'ai lus

En griffonnant ma poésie

Comme si l'art pouvait sauver un misérable comme moi

Avec une idéologie idéale

Que personne ne pouvait espérer atteindre

Et je ne suis jamais réel, c'est juste un croquis de moi

Et tout ce que j'ai fait est banal et bon marché

Et un gaspillage

De la peinture, du ruban adhésif, du temps

Alors je gare ma voiture près de la cathédrale

Où les projecteurs pointent vers les clochers

La pratique de la chorale se remplit de monde

J'entends le son s'échapper comme un écho

Inclinaison du plafond à un angle

Quand les voix se mélangent, elles sonnent comme des anges

J'espère qu'il reste encore de la place au milieu

Mais quand je lève la voix maintenant pour les atteindre

La portée est trop élevée au paradis

Alors je tiens ma langue, oublie la chanson

Attache mes chaussures, commence à partir

Et essayez de continuer à avancer

Avec mon cœur brisé et mon Dieu absent

Et je n'ai aucune foi mais c'est tout ce que je veux

Être aimé et croire

Dans mon âme, dans mon âme