Сны моей весны - Игорь Григорьев, Therr Maitz

Сегодня я буду тебя любить подольше.

Мне снятся сны моей весны — не будет больше.

Садись на край и изучай меня на ощупь.

Я всё твоё, я вся твоя неразрешенность.

Приди ко мне, укрой своим продажным телом.

Мы станем красным, красным на красном, белым на белом.

Глухой зарёй, слепой звездой, промокшим сеном.

Рассветом диким, закатом нежным, оргазмом первым.

Сегодня я в последний раз обоих нас сниму на камеру.

Тела разобраны, слова разбросаны, сердца раздавлены.

Твои глаза — два тормоза!

В них время замерло.

Но, все равно, к ним навсегда приклеен намертво.

Сегодня я любил тебя по старой памяти.

Мне снились сны, — я утопал в смертельной заводи.

Мне снились сны, я не проснусь — часы не заводи.

Я не вернусь, а ты иди к ебене матери!

Aujourd'hui je t'aimerai plus.

Je rêve de mes rêves de printemps - il n'y en aura plus.

Asseyez-vous sur le bord et étudiez-moi par le toucher.

Je suis tout à toi, je suis tout ton irrésolu.

Viens à moi, couvre-toi de ton corps vénal.

Nous deviendrons rouges, rouges sur rouges, blancs sur blancs.

Aube sourde, étoile aveugle, foin mouillé.

Aube sauvage, doux coucher de soleil, premier orgasme.

Aujourd'hui, je vais prendre une photo de nous deux devant la caméra pour la dernière fois.

Les corps sont démantelés, les mots sont éparpillés, les cœurs sont broyés.

Vos yeux sont deux freins !

Le temps s'est arrêté pour eux.

Mais, de toute façon, il leur est à jamais collé.

Aujourd'hui, je t'ai aimé de vieux souvenirs.

J'ai fait des rêves - je me noyais dans un marigot mortel.

J'ai fait des rêves, je ne me réveillerai pas - ne démarrez pas l'horloge.

Je ne reviendrai pas, et tu vas chez ta putain de mère !