Visions - Jazzy Bazz, Bonnie Banane

Garde les oreilles grand ouvertes

Et les yeux bien fermés

Ton iris est recouvert

Des images observées

Check

Des pas dans une usine grillagée

À première vue, le geôlier ferme l'œil, je subtilise la clé

Vagabonde avec les pupilles dilatées

Quand ils se croisent, les regards deviennent durs

Parle-moi et j’préconise la paix

Muselés d’force, on n’ironise pas

Seulement quand les murs s'écorchent, pas quand c’est Hiroshima

Un œil sur mes proches, un œil sur les cloches de l’horloge

J’aimerais en avoir un troisième comme Shiva

Que vous applaudissiez d’l’espoir

Et vous emmener loin d’ici comme dans l’Odyssée d’l’Espace

Avant d'être épié par l'œil, créé par l’Homme

Trèfle à quatre feuille sous l’effet d’l’alcool

Je prends l'échelle de bas en haut

On m’zieute de haut en bas

J’sais qu’en bossant l’avenir est orientable

J’rappe somnolant pas avant l’aube

Quand j’ferme les yeux, j’rejoins des gens que j’ai perdus d’vue

Quand l’mercure chute, j’apaise mon système nerveux avec un cône de verdure pure

D’ordinaire respectueux on s’excuse plus

Face au commissaire véreux qui voulant qu’on baisse les yeux

Ils veulent qu’on obéisse au doigt et à l'œil sans broncher

Mais comme un contrebandier qu’les douaniers accueillent

J’pense qu'à foncer

La vitesse sera maintenue, ma tristesse je l’ai peinte nue

Bienvenue à l’intérieur, j’observe comme un inspecteur qui fait mine de lire

Pour qu'à la chute de ma ligne de mire tu réceptionnes mon point de vue

J’ai des visions de femmes qui retournent dans la mer

Le contour de ton corps dessiné à la craie

Et des millions de lames qui s’enfoncent dans la chair

Mes souvenirs reviennent quand je m’y mets

J’décris un panorama sombre

Tous ces recoins où l’on mord à l’hameçon

Tendu par des requins, combien de morts à la seconde?

Pendant qu’on tue le temps, que j’vois des frères injustement braqués,

embarqués brusquement

Des potos prendre le volant pétés, des violents pèts et des mecs y rester

Des frangins discriminés, des criminels en liberté

Des innocents en cellule, des putains d’douilles

Sidéré en en visionnant l’envergure

Différents types de pressions, un environnement sans quiétude

Virevoltant dans l’déluge, l’asphalte en guise de maison

Des tits-pe qui se défoncent, des daronnes qui se saignent

Pris de peine dans la pénombre, peu de paroles qui se tiennent

Mes potes paros qui se plaignent

Démoralisés mais jeunes, déscolarisés, le crack démocratisé

Faudrait tout réorganiser qu’on reparte en mission

Les paroles peuvent être trompeuses, les regards en disent long

Même quand je détourne les yeux je perds

Ma vision est… panoramique

J’ai des visions de femmes qui retournent dans la mer

Le contour de ton corps dessiné à la craie

Et des millions de lames qui s’enfoncent dans la chair

Mes souvenirs reviennent quand je m’y mets

C’est tentant de s'éclipser jusqu'à l’Apocalypse

C’est tentant de s'éclipser jusqu'à l’Apocalypse

C'était dans ton intérêt

Ma vision est… panoramique