Aucun Conseil - La Rumeur

Toujours debout mais trop d’boue sous mes semelles

A conjuguer les affronts depuis l’Bled et l’Bescherelle

A en juger par les faits, y a cette rage qui m’ronge

De mes cauchemars à mes songes, pas question d’passer l'éponge

Mes sentiments en congés

Mon cœur s’est congelé comme nos santés en danger

Après plusieurs fonce-dés, m’taper du beau

La sale bouffe et les sales tafs m'épuisent

Anxieux, j’en tape des crises comme un xe

Ah, elle sera belle ma retraite, 60 balais, criblé d’dettes

Sans compter les maux d’tête

Si on y arrive peut-être, à bout d’souffle et sans repos

Entre harcèlement, insultes, humiliations sous leur putain d’drapeau

Honnêtement, aujourd’hui, qui peut encore dormir tranquille?

Puisqu’en face, que de lendemains côté pile

Deux-trois bonnes raisons, aucun conseil

Moi j’veux du sommeil, du soleil, de l’oseille

Venez pas m’saloper l’décor, tas d’pécores

Moi j’veux flirter avec la clarté sans en avoir l’passeport

Parce qu’apparemment, y a pas qu’du regard qu’on nous mitraille

Parce qu’ici il caille entre grisaille et flicaille

Finir au pieu à l’hôpital, cloué dans une hospice de vieux

N’est pas c’qu’on peut espérer d’mieux non plus

C’est p’t-être qu’on en veut plus, de lumière

Et moins d’poussière sur les mains

Dans nos sombres chemins sans promesse de lendemain

Pour le commun des mortels, attention au vertige

Te penche pas trop, le gouffre est profond après plusieurs piges

Ici, un seul rayon nous fait rêver

A prendre des séances d’UV dans une G.A.V

Aboule le blé, fais tomber l’fric, la fraîche et l’oseille

Ici c’est pas l’genre à s’promener en peau d’pêche couleur groseille

Paye bien, paye vite, paye-moi

Puis paye pour tout c’que t’as pris au pays noirs

Le prix du mépris, ça risque d’faire cher

Et pour mon esprit, peut-être un bol d’air

Mais qui s’trompe encore de cible et nous traite de voyous?

Voyons, rends l’argent, triez les cailloux

Les diamants, l’or ou l’caoutchouc

Faudra attendre un autre jour

Pour nous voir dociles et tendre l’autre joue

Mais qui voulez-vous faire passer pour un fou?

De toutes façons la rue vous rançonnera jusqu’au dernier sou

OK, tu connais la hache de guerre

Le B.A.V.A.R

La R.U.M.E.U.R en 2−0-0−7

Moi j’veux du sommeil, du soleil, de l’oseille