Closer to You - Momus

And maybe you’re the Circle Line girl

trying so hard not to let on you know

I’m looking at the way your toes poke out through your sandals

at funny angles to your feet

and how you know it turns me on

Or maybe you’re the Spanish girl

playing with your hair as you wait for your friend

in that wild octagon of mirrors the Tate calls a coffee shop

And I can smell that hair from here

and I can see from eight different angles

the way your nipples look through that thin black cotton top

reflected to infinity

And oh God, it’s places like that and purple-tipped prose like this

that’s going to hemorrhage me, girl

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

Or maybe you’re the bay window girl

in Wandsworth Town, in ripped jeans and open Venetians

painting the difficult corner of an empty room

white under a naked bulb

leaning across the bar at the top of your stepladder

at the precise moment I’m passing on the steep street

at the bottom of your garden in the gathering night

voyeur’s delight

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

Or maybe you’re the foundation painter

at the Central School, looking so fine-boned

I could carry you home in your portfolio case

laced up gently so you won’t cry out on the bus

and give the game away

tied up lightly, because girl

how could I knowingly injure someone

with your perfect lips and wrists, your exquisite structure

Oh, little acrylic painter, I can kiss eggshells, I can be ginger

all the critics say I’m such a sensitive singer

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

And maybe you’re listening to my voice now

on your Walkman or your bedsit Dansette

letting my songs slip into you on this quiet night

in with your pads of doodles and your fingers full of pencils

and low tar cigarettes

And the music’s light and pleasant so you hardly notice

what I’m singing about in «Paper Wraps Rock»

And «Murderers, the Hope of Women,»

my voice is just a sound that pleases you

that enters you and leaves you just the same

and that’s how I want it to stay, because, you know

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

But some of those were bitter records

records which accuse women, girls like you

of using your attractiveness wantonly and willfully

to trap and to paralyze men

who wanted you and could never have you

men who sometimes felt the perverse urge

to trash the women they desired the most

men who imagined they despised all those immaculate visions

what adolescent crap, what kind of idiot would sing that?

Oh, not me because, you know

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

But sometimes I think that every man who writes

every man who paints or composes, deep soul or symphonies

it makes no difference, all those men are only making do with substitutes:

Solomon, Confucius, Franz Kafka

they’d never have done it if they’d been as beautiful as you

sitting cross-legged there with gentle music

lapping around a promise, there where your thighs meet

of fertility a million artists couldn’t compete with

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

And all the time I see you there

in the eye of my mind, and all that cheap macho stuff

about de Sade and misogyny vanishes into thin air

and I’m moved to tears just like any other sucker

who’s been bruised by all the things that weren’t to be

and yet who’s ready to fall down on his knees

in front of a woman, and say:

«Whatever you may do, whatever you may be to me

despite the times we disagree, your ridiculous ambitions

your conventional inhibitions

I want you to know that I respect you

I accept you and I want you to accept me

I want to kiss you, kiss your stockinged knee

accept the uniquely soft flesh

on the undersides of your hips,»

Ooo, it’s true:

Girl, I’m only doing it to be closer to you

And when I’ve won you

when I’ve fallen down in front of you, and said:

«Damn Franz Kafka, damn the Thin White Duke

(damn the Thin White Duke)

it’s you and you alone I’m doing this for,»

When I’m through with heroes and pastiche

(throwing darts in lovers' eyes)

when you’ve let me make love to you

the slowest, deepest way that I know how

(when you do that for me, baby)

and it feels so good (bear with me)

that’s when I’ll think of Paul Klee’s epitaph:

«Here lies the painter Paul Klee

somewhat closer than usual to the heart of creation

but far from close enough,»

And girl, here I lie

far from close enough to you…

Et peut-être que tu es la fille de Circle Line

essayant si fort de ne pas le laisser vous savez

Je regarde la façon dont tes orteils dépassent à travers tes sandales

à des angles amusants avec vos pieds

et comment tu sais que ça m'excite

Ou peut-être êtes-vous la fille espagnole

jouer avec vos cheveux en attendant votre ami

dans cet octogone sauvage de miroirs que la Tate appelle un café

Et je peux sentir ces cheveux d'ici

et je peux voir sous huit angles différents

la façon dont tes mamelons regardent à travers ce fin haut en coton noir

reflété à l'infini

Et oh Dieu, ce sont des endroits comme ça et de la prose à pointe violette comme celle-ci

ça va me faire une hémorragie, fille

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Ou peut-être êtes-vous la fille de la baie vitrée

à Wandsworth Town, en jeans déchirés et vénitiens ouverts

peindre le coin difficile d'une pièce vide

blanc sous une ampoule nue

penché sur le bar en haut de votre escabeau

au moment précis où je passe dans la rue en pente

au fond de ton jardin dans la nuit de rassemblement

le plaisir du voyeur

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Ou peut-être êtes-vous le peintre des fondations

à l'école centrale, l'air si fin

Je pourrais te ramener à la maison dans ta mallette portefeuille

lacé doucement pour ne pas crier dans le bus

et donner le jeu

ligoté légèrement, parce que fille

comment pourrais-je sciemment blesser quelqu'un

avec tes lèvres et tes poignets parfaits, ta structure exquise

Oh, petit peintre acrylique, je peux embrasser des coquilles d'œufs, je peux être roux

Tous les critiques disent que je suis un chanteur tellement sensible

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Et peut-être que tu écoutes ma voix maintenant

sur votre Walkman ou votre studio Dansette

laissant mes chansons glisser en toi par cette nuit tranquille

avec vos blocs de gribouillis et vos doigts pleins de crayons

et cigarettes à faible teneur en goudron

Et la musique est légère et agréable si que vous le remarquez à peine

ce que je chante dans "Paper Wraps Rock"

Et "Meurtriers, l'espoir des femmes",

ma voix n'est qu'un son qui te plaît

qui entre en toi et te quitte tout de même

et c'est comme ça que je veux que ça reste, parce que, tu sais

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Mais certains d'entre eux étaient des records amers

Des disques qui accusent des femmes, des filles comme toi

d'utiliser votre attrait gratuitement et volontairement

piéger et paralyser les hommes

qui te voulait et ne pourrait jamais t'avoir

des hommes qui ressentaient parfois l'envie perverse

pour jeter les femmes qu'ils désiraient le plus

des hommes qui s'imaginaient mépriser toutes ces visions immaculées

quelle merde d'adolescent, quel genre d'idiot chanterait ça ?

Oh, pas moi parce que, tu sais

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Mais parfois je pense que chaque homme qui écrit

tout homme qui peint ou compose, âme profonde ou symphonies

cela ne fait aucune différence, tous ces hommes ne se contentent que de substituts :

Salomon, Confucius, Franz Kafka

ils ne l'auraient jamais fait s'ils avaient été aussi beaux que toi

assis les jambes croisées avec une musique douce

clapotis autour d'une promesse, là où tes cuisses se rejoignent

de la fertilité avec laquelle un million d'artistes ne pourraient pas rivaliser

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Et tout le temps je te vois là

dans l'œil de mon esprit, et tous ces trucs machos bon marché

à propos de Sade et la misogynie s'évanouit dans les airs

et je suis ému aux larmes comme n'importe quel autre meunier

qui a été meurtri par toutes les choses qui ne devaient pas être

et pourtant qui est prêt à tomber à genoux

devant une femme, et dites :

" Quoi que tu fasses, quoi que tu sois pour moi

malgré les fois où nous ne sommes pas d'accord, tes ambitions ridicules

tes inhibitions conventionnelles

Je veux que tu saches que je te respecte

Je t'accepte et je veux que tu m'acceptes

Je veux t'embrasser, embrasser ton genou chaussé

accepter la chair unique et douce

sur le dessous de vos hanches, »

Ouaip, c'est vrai :

Fille, je ne fais ça que pour être plus proche de toi

Et quand je t'ai gagné

quand je suis tombé devant toi et que j'ai dit :

« Au diable Franz Kafka, au diable le Thin White Duke

(putain le Thin White Duke)

c'est pour toi et toi seul que je fais ça »,

Quand j'en ai fini avec les héros et le pastiche

(lancer des fléchettes dans les yeux des amants)

quand tu m'as laissé te faire l'amour

la manière la plus lente et la plus profonde que je connaisse

(quand tu fais ça pour moi, bébé)

et c'est si bon (supporte-moi)

c'est alors que je penserai à l'épitaphe de Paul Klee :

« Ici repose le peintre Paul Klee

un peu plus près que d'habitude du cœur de la création

mais loin d'être assez proche,»

Et fille, ici je mens

loin d'être assez proche de vous…