Il rumore che fa - Raige, Marco Masini

Il rumore delle scarpe di mio padre sul parquet

Quando veniva in camera da me

Mi sussurrava nell’orecchio convinto che non potessi sentire

Ma io facevo finta di dormire

Uomini forti, destini deboli

Incassiamo i colpi ma dall’affetto non sappiamo difenderci

Perché il rumore che fa, ciò che non dice

È un boato, è come un terremoto in un campo minato

Io sono qua, il rumore della città è lo stesso

Solo si sente parlare cinese più spesso

E ringrazio alla mia età di sentirlo questo peso

Perché la libertà ha il suo prezzo

Sempre, ti ricorderai sempre

Delle parole sotto voce

Di tutti i giorni neri da buttare

Niente è la somma di niente

È il rumore che fa, il rumore che fa

Nonostante gli sforzi e tutta la mia presunzione

Conservo con cura i ricordi, e perdo il rancore

Un nulla ci separa dal cielo, come un aquilone

C'è chi ancora sa sognare senza ragione

Quanto rumore fa il rumore che fai tu

Io non so più che tagliare, filo rosso o filo blu

Artificieri, artificiali

Spogli del male restano arterie ed effetti collaterali

In questo viavai, non ci togliamo mai

Il cielo dalle ossa come vecchi marinai

E noi, siamo il rumore che fa il mare

Accarezziamo la riva senza mai arrivare

Sempre, ti ricorderai sempre

Delle parole sotto voce

Di tutti i giorni neri da buttare

Niente è la somma di niente

È il rumore che fa, il rumore che fa

Chi si spegne nel dolore

Ancora prima di morire muore

Ti sento ancora e sento ancora il rumore che fa

Il rumore che fai

Sempre, ti ricorderai sempre

Delle parole sotto voce

Di tutti i giorni neri da buttare

Niente è la somma di niente

È il rumore che fa, il rumore che fa

Le bruit des chaussures de mon père sur le parquet

Quand il est venu dans ma chambre

Il chuchotait à mon oreille, convaincu que je ne pouvais pas entendre

Mais j'ai fait semblant de dormir

Hommes forts, destins faibles

On prend les coups mais on sait pas se défendre de l'affection

Parce que le bruit qu'il fait, ce qu'il ne dit pas

C'est un rugissement, c'est comme un tremblement de terre dans un champ de mines

Je suis là, le bruit de la ville est le même

Vous n'entendez parler le chinois que plus souvent

Et je suis reconnaissant à mon âge de sentir ce poids

Parce que la liberté a un prix

Toujours, tu te souviendras toujours

Des mots à voix basse

Des noirs du quotidien à jeter

Rien n'est la somme de rien

C'est le bruit qu'il fait, le bruit qu'il fait

Malgré tous mes efforts et toute ma présomption

Je garde précieusement mes souvenirs, et je perds la rancune

Un rien nous sépare du ciel, comme un cerf-volant

Il y a ceux qui savent encore rêver sans raison

Combien de bruit le bruit que tu fais fait

Je ne sais plus quoi couper, fil rouge ou fil bleu

Bombardiers artificiels

Débarrassé du mal reste les artères et les effets secondaires

Dans cette agitation, nous ne décollons jamais

Le ciel avec des os comme de vieux marins

Et nous, nous sommes le bruit que fait la mer

On caresse le rivage sans jamais arriver

Toujours, tu te souviendras toujours

Des mots à voix basse

Des noirs du quotidien à jeter

Rien n'est la somme de rien

C'est le bruit qu'il fait, le bruit qu'il fait

Qui meurt dans la douleur

Avant même de mourir, il meurt

Je t'entends encore et j'entends toujours le bruit que ça fait

Le bruit que tu fais

Toujours, tu te souviendras toujours

Des mots à voix basse

Des noirs du quotidien à jeter

Rien n'est la somme de rien

C'est le bruit qu'il fait, le bruit qu'il fait