Manifeste - Shurik'n, Akhenaton

Manifeste - Shurik'n, Akhenaton

Альбом
Où Je Vis
Год
2003
Язык
`Français`
Длительность
278000

Voici les paroles de la chanson : Manifeste , artiste : Shurik'n, Akhenaton Avec traduction

Paroles : Manifeste "

Texte original avec traduction

Manifeste

Shurik'n, Akhenaton

Je porte les sales manies du pays dans le cœur

Cosi sta bene

Et on est 13% chez toi

Tu voudrais bien qu’on y retourne, hein?

Je débarque dans l’univers des nantis

Des claques se perdent dans les gueules des dandys

C’est pas le pays de Candy

Des Gandhi, ici y’en a pas, p’tit

Du mec honnête au bandit

La France taxe les types au RMI

Eh, ouais, 10%, qu’est-ce que t’en dis?

Quant à moi, je bosse à 50 pour l’Etat proxo

Pour l'état de mes droits

Je suis l’une de ses putes préférées

Quoi?

Avec 10% de ce putain de cerveau

C’est la servitude dans les blocs à Clairvaux

Où nos ganaches qui servent au McDo

Y’a pas d’arraches qui se payent pas un jour

Le fity-fifty devient tout-nada

Si tu caftes, superbe lifting

Le zezoir n’a pas d'âme madame

Plein de strass à Paname

A l’Assemblée on ignore ce qui se passe sur le macadam

20% de mes potes aujourd’hui se cament

Y’a plus de révoltes en vue (C'est mort)

Ce putain de pouvoir achète à quel prix le calme

Sur le terrain de football

Ce petit gosse en veut

Mais 99% échouent et nous on prie tous en Dieu

On est les seuls à croire au Père Noël jusqu'à 30 ans, vieux

80% des gens portent le triple 6 en eux

Marcher sur la tronche des autres

Pour une vie glauque et 300 types

Possèdent 50% des richesses du globe

C’est normal, leurs pantins ont l’index sur un bouton

Et ce putain de peuple broute comme un mouton

Chez moi, la flamme fait 30%, attends

Je fais mes comptes, et ça veut dire

Qu’y a minimum un type sur 3 qu’on devra claquer

Debhak au menu ce soir, fiston, qu’es-ce que tu en dis?

Finie la paix à Marseille

On va rallumer l’incendie

En ce lendemain d'élections, j’ai si peur pour les miens

On prend les devants, garçon, pour museler les chiens

Ah, chienne de vie

Prédestinée à trop de cavales historiques, non

Front de libération de Mars, canal historique

Lis dans mes yeux, trop de rancœur

Trop grand cœur

Trop con, je suis pas ton chanteur

Tueur d’collabo, poète planteur

Planté au piquet depuis la maternelle

Couvé par le voile de l’amour maternel

On en oublie que rien n’est éternel

Ni tes proches, ni ce qu’il y a dans tes poches

Moi, j’en ai rien à foutre de la fauche

Eux rient quand on accroche des sacoches

Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps

L’inclinaison de ma tête

Est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur

Au banc des accusés, ma ville trône

Où matrones ces rimes écœurées

Je griffonne ces lignes sur un vieux bout de papier

Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps

L’inclinaison de ma tête

Est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur

Courber l'échine, connaît pas

Je mettrai pas le genou à terre

Je resterai fier au nom de mes frères

Je scelle ces mots d’un sceau de fer

Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps

L’inclinaison de ma tête

Est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur

Mes phrases dérangent toujours aux alentours

J’arrêterai peut-être le jour où les êtres

Élus au deuxième tour cesseront de faire les sourds

Je donne ma vision des choses, pas roses

Ose écouter qui veut la prose

Est parfois morose

Qu’est-ce que j’y peux?

Mon âme déclame ce que voient mes yeux

C’est ce que j’aime faire

C’est ce que j’aime écrire, ce que j’aime entendre

Des textes vrais, sur des faits qui donnent envie de rendre

Faut pas vous méprendre

Le délire noue mon cerveau à l’année, basané

Je perd pas de vue ceux qui veulent m'étendre

Prêt à zapper, c’est mieux que de se rendre

Il fallait pas nous chercher

Fallait pas croire qu’on allait rester là les bras croisés

A boire un thé

Quand la haine dure comme l’amitié

Tenace, elle persiste, invite les ex-noirs sur la piste

Les lettres sautent

Pieds noirs et italiens grossissent la liste

Le kyste et les temps empirent

Et si on le dit pas nous, qui va le dire

Et si on l'écrit pas, qui va le lire

Qui va s’en souvenir

Le pire, c’est qu’on est pas sûr que ça serve

Trahir filerait la gerbe

Fuir n’existe pas

Trop de gens courtisent Gégène

Sèment la gangrène

Sur Mars pendant dix ans, j’ai porté ce nom avec fierté

Maintenant, j’hésite à le prononcer

Jamais l’idée ne m’a effleurée

Fanée, la rose du sud s'éteint

Même Notre Dame pleure

Sous la chaleur les cœurs flétrissent

Toujours le front en sueur

La peur de l’autre donne des ailes

On se sent moins seul au pluriel

La tête pleine de rien

Les cons remplissent des bulletin criminels

Les oubliés plient

L’Etat jouit, les jeunes jouent les bandits

Les parents triment, s’usent la vie

Avec un job de jour, un job de nuit

Un mec sur trois me vise et ça me fout les glandes

Pense qu’il y en a plus d’une centaine

Auxquels je fais la bise

Qui cachent un couteau dans leur manche

Le soupçon plane désormais

A tout moment, sur Saint Fé

Quelqu’un peut me saluer

Du genre: salut poto, ciao enfoiré

Même cachés, les beaufs m’auront pas

La fierté du Hip Hop sera pas la honte du pays

Je le dis en vrai, mais je croise les doigts

Les mains aussi

Je prie pour la première fois

Que la catin d’aujourd’hui redevienne princesse d’autrefois

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