Minenfeld - Prinz Pi

Ich erwache, weil mein Papa mich weckt

Er sagt: «Junge aufstehen, zur Schule gehen», ich gammel im Bett

In meiner Jugend da war Standard ein Cap

Ich steh zur Stelle und will gucken doch die Wand is geleckt

Meine Kamera weg, den ganzen Tag nur mit S-Bahn herumgefahr´n

Züge ham die bunten Namen meiner Helden rumgetragen

Nächte herumgeschlagen, ohne Unterlagen

Gib Acht die G.I.B.

macht es jetzt auch an Hundetagen

Hausdurchsuchung nachts um 6, mein Blackbook auf dem Bett

Er is der beste mein Papa, er hat sich draufgesetzt

Und die Idioten mussten abzieh’n mit nix

Die Postermarker ließen Lack fließen mit Drips

Meine Kicks war´n die bundesweit meistgerockten

Einst weiß geschockten Air Nike-Botten

Mit Löcher an Zehen zerfressener Basis

Und ich trete damit alle schlechten Kasetten in´ Hades

Der Pfad wird nicht gepflastert mit Gold sein

Es wird statt ei’m Benz nur ein Golf sein

Doch egal, wie viel Minen auf dem Feld hier auch liegen

Ich schnür' meine Nikes und renn' voll rein

Ich erwache, weil der Bagger mich weckt

Die Baustellen-Bigband, unten steht der Drummer im Dreck

Das Presslufthammer-Duett spielt kein' anderen Track

Ausser dem ein', aber den spielt es perfekt

Ich wank' aus dem Bett, mach mir ne Kanne mit Kaffee

Damit ich sechs Tassen später dann allmählich erwache

Die Sonne schickt zerbrochene Strahlen

Das Finanzamt schickt mir Mahnungen

Die sollt ich schon vor Wochen bezahl’n

Mein Kopf dröhnt, ich gucke auf meim Konto da is wieder nix

Im Klo schieß ich aus meinem Hals ein' Liter Slibowitz

In die Schüssel rein, irgendwo müsste mein

Altes StarTAC und mein verfickter Autoschlüssel sein

Alles weg verdammt, war in meiner Lederjacke

Hatt´ ich seit der zehnten Klasse und die war mein Leben, KACKE

Und in jener Tasche steckten meine besten Reime

Auf zehn Karoseiten, alles weg auf ihrer letzten Reise

Mama, die andern Rapper quälen mich, sie erzählen sich

Viele Stories, wie geil sie sind, ehrlich Mama, ich seh das nich'

Ich seh lediglich Typen, deren Hirn dermaßen wenig is'

Das so beschädigt is, dass es ein Vakuum im Schädel gibt

Meine Goldene Regel is, ich halte mich fern von ihnen

Höre nich den Lärm von ihnen, lass mir nich mein' Traum vermiesen

Als der Wagen meines Vaters in Flammen aufgeht

Ich gebannt hinausseh, weiß ich, so kann es ausgehn

Und so hab ich eine wichtige Bitte

Ich geh den falschen Weg, doch nehme die richtigen Schritte

Verzeih mir bitte Mama, ich war jung und brauchte das Battle

Und ich rauchte auch Kette und ich glaubte ans Echte

Und ich glaube noch immer dran

Denn ich seh mir so viele unglaubliche Spinner an

Der Tetraeder im Freundeskreis — immer angeeckt

Voll gut, voll Wut auf den ganzen Dreck

Je me réveille parce que mon père me réveille

Il dit : "Lève-toi garçon, va à l'école", je suis paresseux au lit

Quand j'étais jeune, la norme était une casquette

Je reste là et je veux regarder, mais le mur est léché

Mon appareil photo est parti, je roule avec le S-Bahn toute la journée

Les trains transportaient les noms colorés de mes héros

Battant les nuits sans papiers

Méfiez-vous du G.I.B.

le fait maintenant aussi les jours de chien

Perquisition à 6h du matin, mon blackbook sur le lit

Il est le meilleur mon père, il s'est assis dessus

Et les idiots ont dû partir sans rien

Les marqueurs d'affiches laissent couler la peinture avec des gouttes

Mes coups de pied étaient les plus secoués à l'échelle nationale

Une fois les bottes Air Nike blanches choquées

Base rongée avec des trous aux orteils

Et j'envoie toutes les mauvaises bandes dans Hadès avec

Le chemin ne sera pas pavé d'or

Au lieu d'une Benz, ce ne sera qu'une Golf

Mais peu importe combien de mines sont sur le terrain ici

Je lace mes Nikes et cours à fond

Je me réveille parce que la pelleteuse me réveille

Le big band du chantier, en bas le batteur est debout dans la terre

Le duo jackhammer ne joue aucun autre morceau

Sauf pour celui', mais il le joue parfaitement

Je titube hors du lit, me prépare un pot de café

Pour que je me réveille progressivement six tasses plus tard

Le soleil envoie des rayons brisés

Le bureau des impôts m'envoie des rappels

J'aurais dû payer il y a des semaines

J'ai la tête qui martèle, j'regarde mon compte, y'a plus rien

Dans les toilettes, je tire un litre de slivovitz de ma gorge

Dans le bol, le mien devrait être quelque part

Soyez vieux StarTAC et ma putain de clé de voiture

Putain c'était dans ma veste en cuir

Je l'ai depuis la dixième année et c'était ma vie, KACKE

Et dans ce sac se trouvaient mes meilleures rimes

Sur dix cases, toutes parties lors de son dernier voyage

Maman, les autres rappeurs me tourmentent, ils se disent

Beaucoup d'histoires sur la façon dont ils sont cool, honnêtement maman, je ne le vois pas

Je ne vois que des gars dont le cerveau est si petit

C'est tellement endommagé qu'il y a un vide dans le crâne

Ma règle d'or est de rester loin d'eux

N'entends pas le bruit d'eux, ne me laisse pas gâcher mon rêve

Quand la voiture de mon père a pris feu

J'ai l'air envoûté, je sais, c'est comme ça que ça peut finir

Et donc j'ai une demande importante

Je marche sur le mauvais chemin, mais prends les bonnes mesures

S'il vous plaît pardonnez-moi maman, j'étais jeune et j'avais besoin de la bataille

Et j'ai aussi fumé à la chaîne et j'ai cru au vrai

Et j'y crois encore

Parce que je regarde tellement de bizarres incroyables

Le tétraèdre dans le cercle des amis —toujours touché

Plein de bonté, plein de colère contre toute cette saleté