Voici les paroles de la chanson : Campanades a Morts , artiste : Lluís Llach Avec traduction
Texte original avec traduction
Lluís Llach
Campanades a morts
Fan un crit per la guerra
Dels tres fills que han perdut
Les tres campanes negres
I el poble es recull
Quan el lament s’acosta
Ja són tres penes més
Que hem de dur a la memòria
Campanades a morts
Per les tres boques closes
Ai d’aquell trobador
Que oblidés les tres notes!
Qui ha tallat tot l’alè
D’aquests cossos tan joves
Sense cap més tresor
Que la raó dels que ploren?
Assassins de raons, de vides
Que mai no tingueu repòs en cap dels vostres dies
I que en la mort us persegueixin les nostres memòries
Campanades a morts
Fan un crit per la guerra
Dels tres fills que han perdut
Les tres campanes negres
II
Obriu-me el ventre
Pel seu repòs
Dels meus jardins
Porteu les millors flors
Per aquests homes
Caveu-me fons
I en el meu cos
Hi graveu el seu nom
Que cap oratge
Desvetllí el son
D’aquells que han mort
Sense tenir el cap cot
III
Disset anys només
I tu tan vell;
Gelós de la llum dels seus ulls
Has volgut tancar ses parpelles
Però no podràs, que tots guardem aquesta llum
I els nostres ulls seran llampecs per als teus vespres
Disset anys només
I tu tan vell;
Envejós de tan jove bellesa
Has volgut esquinçar els seus membres
Però no podràs, que del seu cos tenim record
I cada nit aprendrem a estimar-lo
Disset anys només
I tu tan vell;
Impotent per l’amor que ell tenia
Li has donat la mort per companya
Però no podràs, que per allò que ell va estimar
El nostres cos sempre estarà en primavera
Disset anys només
I tu tan vell;
Envejós de tan jove bellesa
Has volgut esquinçar els seus membres
Però no podràs, que tots guardem aquesta llum
I els nostres ulls seran llampecs per als teus vespres
IV
La misèria esdevingué poeta
I escrigué en els camps
En forma de trinxeres
I els homes anaren cap a elles
Cadascú fou un mot
Del victoriós poema
Cloches mortes
Ils crient à la guerre
Des trois enfants qu'ils ont perdus
Les trois cloches noires
Et les gens se rassemblent
Quand vient le deuil
Il y a déjà trois autres phrases
Que nous devons nous souvenir
Cloches mortes
Pour les trois bouches fermées
Malheur à ce troubadour
Oubliez les trois notes !
Qui est à bout de souffle ?
De si jeunes corps
Sans plus de trésor
Quelle est la raison de ceux qui pleurent ?
Assassins de raisons, de vies
Puissiez-vous ne jamais vous reposer sur aucun de vos jours
Et que nos souvenirs te hantent dans la mort
Cloches mortes
Ils crient à la guerre
Des trois enfants qu'ils ont perdus
Les trois cloches noires
II
Ouvre mon ventre
Pour son repos
De mes jardins
Apportez les meilleures fleurs
Pour ces hommes
Creuse moi profondément
Et dans mon corps
Enregistrez votre nom dessus
Quelle tempête
Il s'est réveillé pour dormir
De ceux qui sont morts
Sans avoir la tête penchée
III
Dix-sept ans seulement
Et vous êtes si vieux;
Jaloux de la lumière dans ses yeux
Tu voulais fermer tes paupières
Mais tu ne peux pas, nous gardons tous cette lumière
Et nos yeux clignoteront pour tes soirées
Dix-sept ans seulement
Et vous êtes si vieux;
Envieux d'une si jeune beauté
Tu voulais déchirer tes membres
Mais vous ne pouvez pas, nous avons des souvenirs de son corps
Et chaque nuit nous apprendrons à l'aimer
Dix-sept ans seulement
Et vous êtes si vieux;
Impuissant pour l'amour qu'il avait
Tu l'as tuée comme compagne
Mais tu ne peux pas, c'est ce qu'il aimait
Notre corps sera toujours au printemps
Dix-sept ans seulement
Et vous êtes si vieux;
Envieux d'une si jeune beauté
Tu voulais déchirer tes membres
Mais tu ne peux pas, nous gardons tous cette lumière
Et nos yeux clignoteront pour tes soirées
IV
La misère est devenue poète
Et il a écrit dans les champs
Sous forme de tranchées
Et les hommes sont allés vers eux
Chacun était un mot
Du poème victorieux
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